Pratiquer une activité physique régulière, quelque soit son intensité, permettrait de réduire la quantité de graisse contenue dans le foie, responsable de stéato-hépatite non alcoolique.
A l’occasion du congrès annuel européen de l’obésité, une nouvelle étude confirme les bienfaits de l’activité physique dans la prévention de l’obésité et de ses complications. Augmenter son activité physique permettrait de limiter la teneur du foie en mauvaise graisse et ainsi lutter contre l’apparition d’une stéato-hépatite non alcoolique.
Pour mener à bien leurs investigations, les chercheurs de l’université de Liverpool ont recrutés 75 volontaires agés de 18 à 60 ans, homme ou femme, non fumeur et exempts de toutes pathologies cardiovasculaires, rénales, respiratoires, et endocriniennes dont le diabète. Ces personnes ont subi des examens pour évaluer leur niveau d’activité physique grâce à un capteur brachial, et analyser la composition de leur foie par une IRM. Ensuite chaque participant a été classé dans un groupe : en mauvaise santé ou en bonne santé, en fonction de la présence ou non d’un syndrome métabolique*. Au total, la moyenne d’âge avoisinait les 35 ans, l’indice de masse corporelle moyen était de 25 kg/m2 et 81% des sujets étaient considérés en bonne santé.
En comparant le mode de vie des deux groupes et la composition de leur foie, les auteurs de l’étude ont établi que pour chaque heure d’inactivité la teneur en graisse du foie augmentait de 0,87%. A l’inverse, marcher 1000 pas de plus par jour faisait baisser la proportion de graisse dans le foie de 0,87%. De plus, aucune corrélation n’a été mise en évidence entre le nombre d’heure passée à pratiquer une activité physique modérée à intense et la perte de graisse hépatique. Pour le Dr Kelly Bowden-Davies, ces résultats « renforcent l’idée qu’il faut éviter les comportements sédentaires » et que « bouger un peu plus chaque jour est important même si l’on ne pratique pas une activité physique modérée ou intense ».
Augmenter son nombre de pas quotidien pourrait ainsi limiter la formation de graisse hépatique et par extension éviter la survenue des maladies stéato-hépatiques.
* Le syndrome métabolique correspond à la présence de plusieurs critères anthropométriques et biologiques (glycémie élevée, peu de bon cholestérol, tour de taille important, triglycérides élevés et tension artérielle importante) qui augmente le risque de faire une maladie cardiovasculaire.
Par Damien Amouyel