Pour les malades atteints de Parkinson, faire au moins deux heures et demie de n’importe quelle activité physique par semaine réduit le déclin moteur.
On ne le dira jamais assez, avoir une activité physique permet de prévenir l’apparition de certaines maladies, mais également diminuer les symptômes d’une maladie déjà déclarée. C’est le cas de la maladie de Parkinson avec les résultats d’une étude américaine publiée dans la revue : Journal of Parkinson's Disease.
Les chercheurs de l’université de Northwestern ont observé les comportements de plus de 3400 personnes atteintes de maladie de Parkinson. Elles ont été classées en deux groupes selon leur niveau d’activité physique, soit supérieur ou égal à 2,5 heures par semaine, soit inférieur à 2,5 heures. Afin d’évaluer leurs capacités motrices, qui sont généralement ralenties et sujettes à des mouvements anormaux, un auto-questionnaire sur la qualité de vie et un test physique (le Timed Up an Go) leur étaient proposés à chaque visite durant deux ans. Au terme de l’expérimentation, les personnes du groupe non actif présentaient un déclin significatif de la qualité de vie et de leur mobilité par rapport à celles qui pratiquaient 150 minutes d’activité physique par semaine.
Dans le groupe actif, deux profils de personnes étaient mélangés : ceux qui pratiquaient déjà une activité physique avant l’étude, et ceux qui s’y sont mis au début de l’étude. Et les résultats montrent que chacun y trouvent un bénéfice par rapport à ceux qui ne bouge que très peu. « Le résultat le plus important de cette étude suggère que des personnes n’atteignant pas les niveaux recommandés d’exercice physique peuvent s’y mettre dès aujourd’hui pour réduire tout de même le déclin de leur qualité de vie et de leur mobilité », explique Miriam Rafferty, première auteure. De plus, aucun type d’activité ne se distingue vraiment. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent se permettre de choisir le type d’exercice qu’ils apprécient, même avec des symptômes avancés », résume Miriam Rafferty.
Bien sur, on ne demandera pas à un personne souffrant de maladie de Parkinson de courir un marathon, mais marcher régulièrement pour atteindre environ 6000 pas par jour constitue un objectif envisageable.
Par Damien Amouyel