Vivre dans un quartier dynamique, avec des parcs et des transports en commun, augmente la durée passée à faire de l’exercice physique, selon une étude.
Le fait de vivre dans une quartier dynamique, propice à l’activité physique, permettrait d’augmenter considérablement le temps de sport hebdomadaire, selon une étude publiée ce vendredi dans le Lancet.
L’étude a été conduite sur 6822 adultes âgés de 18 à 66 ans dans 14 villes de dix pays. Les chercheurs ont cartographié les caractéristiques des quartiers de ces villes, telles que la densité résidentielle, le nombre d’intersections de rues, les arrêts de transports en commun, le nombre de parcs… L’activité physique des participants a été mesurée à l’aide d’un accéléromètre accroché à leur ceinture pendant au moins quatre jours, qui a enregistré leurs mouvements à chaque minute au cours de cette période.
En moyenne, les participants des 14 villes faisaient 37 minutes d’activité physique modérée à intense par jour. Les habitants de Baltimore (Etats-Unis) avaient le taux le plus bas, avec 29,2 minutes quotidiennes, et ceux de Wellington (Nouvelle Zélande), le taux le plus élevé avec 50,1 minutes par jour.
Les villes où l’activité physique était la plus intense étaient caractérisées par une forte densité résidentielle, un nombre élevé d’intersections et d’arrêts de métro, bus, tram, et par une forte concentration de parcs accessibles à pieds.
Pour les habitants des villes dynamiques et des communes moins propices à l’activité physique, la différence est de taille - de l’ordre de 69 minutes par semaine en tout, soit environ 50 % du temps recommandé d’activité physique hebdomadaire, établi à 150 minutes.
« Les quartiers avec une forte densité de population ont tendance à avoir des rues connectées les unes aux autres, des magasins et des services, expliquent les auteurs, de l’Université de Californie. Les gens sont plus susceptibles d’aller à pieds dans les boutiques. La présence de parc est un facteur déterminant, car ce sont des lieux où l’on peut faire non seulement du sport, mais aussi bénéficier d’un environnement agréable pour se balader ».
Le fait d’avoir des transports à proximité constituait également un facteur significatif d’exercice physique, ce qui suggère que les résidents de telles villes ont tendance à marcher plus longtemps pour aller chercher l’arrêt qui convient le mieux à leur itinéraire.
Alors que la sédentarité serait responsable de 5 millions de décès par an, aménager des villes plus saines avec une dynamique propice à l’activité physique constitue un défi majeur de santé publique, concluent les auteurs, qui insistent sur l’importance de l’habitat pour réduire la prévalence de l’obésité dans le monde.
Par Ambre Amias de Pourquoi Docteur, avec la rédaction